dimanche 9 septembre 2012

WipEout 2048


Salut tout le monde, après plusieurs mois d’absence, j’ai décidé de reprendre le blog en main. Au départ, j’ai imaginé ce blog pour toutes les personnes qui comme moi, sont très, très, difficiles à satisfaire dans le domaine vidéoludique. Ces personnes qui tout comme moi vont acheter un jeu, convaincus qu’ils vont passer de bons moments dessus, pour finalement pester du début à la fin de chacune de leurs sessions, se demandant ce qu’ils ont fait au ciel pour que ce jeu devienne la dernière des corvées entre leurs mains. Ces personnes qui se sentent si anormalement mauvaises, à un jeu qui ne fait rien pour leur faciliter la tâche… Et c’est donc dans cette optique, que je vais peut-être sauver le temps libre de nombreux joueurs, en testant WipEout 2048, le dernier jeu du défunt développeur britannique Studio Liverpool.
 
Alors oui, WipEout est certainement l’un des jeux de course qui donne le plus envie : Imaginez un instant, un jeu de course dans un univers futuriste, avec une direction artistique qui tue, des graphismes toujours au top, une sélection de musiques par les plus grands groupes anglais d’électro… Jusqu’ici, il y a de quoi mettre bien du monde d’accord. Là où l’on se retrouve divisé en deux, c’est au niveau du gameplay pourtant si caractéristique depuis le début de la série sur la  PlayStation première du nom ; WipEout est, comment dire, un jeu de course qui remet en cause les principes fondamentaux même du jeu vidéo : un loisir, un moment de détente, d’évasion, accessible à tout le monde… Et bien non, pour moi il est évident que WipEout est l’un de ces jeux au cercle d’ami très fermé. Il faut s’accrocher, recommencer, encore et toujours, les mêmes épreuves, pour arriver péniblement à déverrouiller l’épreuve suivante en terminant à la 5e place… Pour s’en sortir, il faut rapidement connaître les circuits par cœur, puis choisir le vaisseau en fonction du tracé de celui-ci, parce que chacun de ces vaisseaux a une tenue de route plus ou moins adaptée à l’épreuve. Et là croyez-moi, si vous n’avez jamais été un joueur de WipEout, quand vous voyez les savonnettes qui vous servent de véhicule, vous comprenez rapidement qu’il faut vraiment être un maso au nombre incalculable d’heures libres à dépenser pour venir à bout de la conduite : pour le commun des mortels (en considérant les geeks comme une race à part) qui se lance pour la première fois tête la première, c’est juste IM-PO-SSIBLE ! Quand je parle de savonnettes, je vous jure que je n’exagère rien ! Plus la vitesse est élevée plus vous aurez l’impression d’être prisonnier à l’intérieur d’un palais de hockey sur glace durant les jeux olympiques d’hiver ! 
Aussi, précisons que WipEout ne se résume pas simplement à faire la course. Les véhicules sont équipés d’armes, et ces armes font également l’objet d’épreuves type Match à mort où vous êtes amenés à descendre les autres concurrents. Petite parenthèse, j’ai beau trouver l’univers futuriste de WipEout très intéressant, il faudra quand même m’expliquer un jour comment la Formule 1 est devenu en 2048 un sport où l’on descend aussi ses concurrents…  Bref, dans ces épreuves, il n’y a pas 36 solutions : soit vous foncez dans le tas en croisant les doigts, soit vous restez en arrière pour limiter les dégâts et êtes assurés de ne pas réussir cette épreuve dans le temps déterminé ridiculement court compte tenu des scores requis pour valider l’épreuve. D’ailleurs, je ne comprends même pas que la plupart des armes soient encore dans le jeu tellement elles sont inutiles : prenons le tir de plasma par exemple. C’est lent à charger, ça demande une précision parfaite pour atteindre sa cible, je ne vois pas comment on peut sérieusement songer toucher quelqu’un dans le feu de l’action avec ça, quand ça bouge (ou glisse) dans tous les sens à pleine vitesse. Bien sûr, quand c’est les adversaires contrôlés par la console qui tirent avec ça, étonnement ils ne vous ratent jamais, eux. Enfin, c’est sans compter que la PSVITA est mal foutue au possible et cela se ressent bien ici : le stick analogique droit est collé aux boutons d’actions, tellement collé, que 9 fois sur 10, en appuyant sur croix ou carré, vous allez donner involontairement un coup sur le stick, qui à peine effleuré traduira aussitôt cela par la commande « faire un tour de 180° », action plus que suicidaire quand elle est effectuée au mauvais moment... 
Il reste enfin les épreuves de « zones » : c’est un mod de jeu qui consiste à survivre le plus longtemps possible en évitant les murs. Contrairement à tout le reste, j’aime bien ce mod. Je l’aime bien parce qu’il est un aveu même de la difficulté dans WipEout à faire un circuit sans tamponner les murs… Vous commencez à une vitesse très lente, en ayant uniquement à vous soucier des directions. Plus vous avancez, plus la vitesse augmente, et plus il est difficile d’éviter les murs. La seule issue possible est d’exploser, une fois la jauge de dégâts arrivée à son niveau maximum.

Verdict 
Pour résumé, si il est vrai que la conduite excessivement technique de WipEout est entièrement assumée, elle ne correspond pas du tout à mon modeste niveau de joueur, qui n’a pas pratiqué WipEout gamin. Je pense que l’enfance, c’est le seul moment de sa vie de joueur où l’on a vraiment la motivation, la patience, et le temps pour se perfectionner ; le seul moment de sa vie où l’on s’en fou tellement du reste, qu’on arrive à s’amuser en étant nul et en perdant systématiquement ses premières courses. Les gens qui eux ont effectivement passé toute leur enfance sur les épisodes précédents de la série WipEout vous le diront, 2048 est le plus facile de tous.